jamais je n’aurais imaginé que ma souffrance et celle de tous les êtres humains résidait dans le simple fait de se croire séparé
jamais je n’aurais cru que ce qui était ma délivrance c’était me reconnaître moi-même, le pure soi, le niveau le plus élevé qui soit
jamais je n’aurais pensé imaginer la chose possible, tellement elle était repliée dans le champs de l’impossible
jamais je n’aurais su que j’avais ce lien inaliénable d’être en toute chose, d’être tout cela
jamais je n’aurais songé qu’il me fallait juste donner mon acquiescement, mon vouloir à qui je suis réellement
quand le voile est tombé il y a quelques années, le vrai est apparu et il apparaît de plus en plus sous mes pas
l’amour de ce qu’on prend pour soi est cet amour qui fait notre misère, cet enfant incorrigible faiseur d'histoires, le petit moi il suffit de le réaliser et mettre toute sa ferveur dans l’amour du plus grand, le plus haut niveau auquel on appartient et qu’en vérité nul n’a jamais quitté
personne ne peut sortir du monde ni sortir de sa véritable identité, cela est
par contre tout le monde peut réaliser qu'il n'est pas le monde et qu'il ne le sera jamais
c'est à la portée de tous de sentir cette vie en soi et tout autours de soi, le réaliser totalement et vous êtes sauvé
sauvé de ce cauchemar que l'on rêve et dans lequel tout bouge, vient au monde et puis s'en va et meurt
comment être en connexion avec la joie et la peine de l'autre si en moi je n'ai pas le même héritage?
dès l'étincelle de la plus infime prise de conscience et aussitôt on s'aligne, on se redresse, dans ce tout qui est nous, ce Un
c'est nous dans l'autre, l'autre en nous, cet ennemi que l’on prend pour un autre c’est nous, cette déclaration d’amour c’est nous, ce père indigne que l’on voit hors de nous, c’est nous, ce chaton joueur c’est nous, cette amie qui nous trompe c’est toujours nous, cette mère immense c’est nous, c’est nous dans cette misère du monde, ces saisons colorés, c’est nous, c’est nous dans cet assassin, c’est nous dans cet hiver menaçant, nous dans ce bourgeon de fleur, nous dans ce chant d'un oiseau, nous dans l'orage qui gronde, nous dans le cri d'une mère, nous dans un océan déchaîné, nous dans les pleurs d'un enfant, nous dans la piqûre d'une abeille, nous dans ces couleurs et dans cette boue, c'est toujours nous
c'est du prodige, c'est d'une fantaisie sans pareil, tout est permis, la paix comme la guerre, le pouvoir est élevé
dès lors que nous choisissons notre être vrai, le silence immédiat se produit
le réaliser et se mettre à naître, ici commence la vraie naissance, l’ultime, la magnifique
ce que nous sommes est un immense amour créateur de toute chose, il ne peut ne pas créer, il rêve, il aime, il dessine, il peaufine, il gomme, il se donne et nous recevons, ce nous qui se donne à lui-même, et se reçoit
il est hors du temps, lui le créateur génial du temps
ce nous, c'est nous à tout moment en diverses formes en même temps